L’appendice vermiculaire est un vestige embryonnaire qui se trouve près de la valvule iléo-caecale (point de jonction entre l’intestin grêle et le gros intestin). Sa fonction demeure inconnue. Toutefois, l’existence de lymphonodules fait qu’il a pu être considéré comme participant à la défense de l’organisme.
L’obstruction de la lumière de l’appendice peut entraîner l’inflammation (appendicite aiguë). Cette obstruction peut être due à des calculs, les fruits ou les légumes, des néoplasies, l’hypertrophie du tissu lymphatique, des parasites, etc. L’inflammation entraîne un œdème de la paroi, voire, la rupture de celle-ci. Il en résulte une péritonite locale ou généralisée qui menace le pronostic vital.
Les symptômes associés à l’appendicite incluent la douleur, l’anorexie, la nausée, les vomissements, la constipation ou la diarrhée. L’image clinique, l’échographie abdominale et le bilan sanguin (détermination des globules blancs) permettront de poser le diagnostic.
L’appendicite aiguë est un état qui nécessite la prise en charge chirurgicale immédiate. Il s’agit de la maladie chirurgicale la plus fréquente des jeunes. Traditionnellement, la prise en charge incluait l’abord ouvert par une incision pratiquée dans la fosse iliaque droite (incision Mc Burney ou d’autres versions).
Dorénavant, la méthode indiquée pour traiter l’appendicite aiguë dans les établissements disposant du savoir-faire nécessaire, est l’appendicectomie laparoscopique, qui offre tous les avantages de la chirurgie laparoscopique.
La méthode inclut l’entrée d’une caméra par une petite incision pratiquée à la hauteur du nombril. Des outils spéciaux de chirurgie laparoscopique sont introduits dans l’abdomen par 2 petites incisions (de 5 mm de diamètre) pratiquées dans la partie abdominale gauche et au-dessus du pubis (image). La durée de l’intervention est très courte (près de 30 minutes, selon les éléments trouvés) et est accompagnée d’une perte de sang quasi-nulle. L’utilisation de la caméra permet de vérifier également le reste de l’abdomen pour y détecter quelque autre pathologie éventuelle, facilite le lavage de toute la cavité abdominale, en cas de péritonite, mais aussi de visualiser les organes de reproduction internes. La méthode laparoscopique a pour effet de réduire au minimum la douleur postopératoire, de permettre une mobilisation plus rapide de l’intestin, l’accélération de la récupération et du retour aux activités quotidiennes et au travail. La durée de l’hospitalisation est, habituellement, d’une journée.