Les surrénales sont des glandes qui se trouvent très près des reins et en contact étroit avec de grands vaisseaux, tels que l’aorte et la veine cave inférieure. Elles produisent des hormones telles que l’adrénaline (épinéphrine) qui est considérée comme l’hormone du stress, la noradrénaline, les minéralocorticoïdes (aldostérone), les glucorticoïdes (cortisol), les hormones sexuelles stéroïdes.
Certaines affections des surrénales peuvent exiger l’ablation chirurgicale de ces glandes car elles peuvent être très graves. Il s’agit par exemple de tumeurs malignes (carcinome de la surrénale, tumeurs métastatiques venant d’autres organes), de tumeurs bénignes productrices d’hormones (phéochromocytome, adénome), d’hyperplasie bénigne des surrénales, de tumeurs > 4cm suspectés de malignité. L’hypersécrétion d’adrénaline peut être une rare cause d’hypertension mais aussi d’une crise d’hypertension menaçant le pronostic vital dans des situations de stress (telle qu’une autre intervention chirurgicale).
L’adrénalectomie laparoscopique (surrénalectomie) est la technique de choix lorsqu’il s’agit d’ablation de la surrénale affectée. Cette intervention est exigeante mais offre plusieurs avantages tels qu’une perte de sang péropératoire moins importante, un meilleur champ opératoire, moins de stress chirurgical, une durée d’hospitalisation réduite et un retour plus rapide aux activités quotidiennes.
L’intervention est réalisée selon différentes modalités. Le patient est placé est couché sur le dos (abord antérieur transpéritonéal), sur le côté (position du rein – méthode transpéritonéale latérale ou lombaire), plus rarement l’abord est postérieur – rétropéritonéal. La caméra laparoscopique est introduite par une incision d’1 cm, après la création d’un pneumopéritoine (insufflation d’air dans l’abdomen). De plus petites incisions, de 0,5 cm, permettent d’introduire les outils de travail. La méthode exige de l’expérience, car cette région comporte des difficultés techniques. Toutefois, l’abord laparoscopique offre au chirurgien une meilleure image et offre l’avantage d’une perte de sang minime. Les vaisseaux dessurrénales sont ligaturés et l’organe est retiré par une petite incision, selon sa taille (<5cm), après avoir été placé dans un sac spécial. La durée d’hospitalisation varie entre 1 et 2 jours. La douleur postopératoire est réduite et les complications sont moins nombreuses, par comparaison avec la méthode ouverte.