La chirurgie laparoscopique représente probablement le progrès le plus important ayant eu lieu dans le domaine de la chirurgie générale au 20e siècle. Elle a principalement été développée dans les années 1990, avec l’utilisation des fibres optiques et de la technologie vidéo. Les interventions sont réalisées en introduisant par de petits orifices, d’un diamètre de 1cm, une caméra spéciale (le laparoscope) et des outils spécifiquement conçus. La première intervention laparoscopique était une cholécystectomie laparoscopique (1987). Depuis, la médecine connut une révolution dans la chirurgie mini-invasive, dont la pratique s’est largement diffusée en chirurgie bariatrique (chirurgie de l’obésité), en chirurgie du traitement des hernies, en chirurgie du tractus digestif supérieur et inférieur, en gynécologie et, dorénavant, dans la quasi-totalité des interventions chirurgicales. Le progrès technologique et l’amélioration des techniques permettent actuellement de réaliser des interventions chirurgicales laparoscopiques avec un minimum d’incisions et même des opérations qui se déroulent intégralement via une unique incision dont le diamètre varie entre 1 et 1,5 cm.
Les avantages incontestables de la chirurgie laparoscopique :
- Le traumatisme chirurgical est réduit. La douleur postopératoire est moins importante; le taux de complications postopératoires (infection, ouverture, hernies, hématomes, douleur chronique) est inférieur ;
- Réduction de la perte de sang durant l’intervention ;
- Accélération de la mobilisation et du fonctionnement de l’intestin et du rétablissement du patient ;
- Durée d’hospitalisation plus brève, réduction du coût d’hospitalisation
- Meilleur résultat sur le plan esthétique ;
- Meilleure qualité de vie dans les 6 premiers mois après l’intervention ;
- Meilleur champ opératoire. Les images sont grossies 10 à 15 fois ;
- Moins de complications respiratoires et cardiovasculaires ;
- Absence de contact avec le sang du patient, protection de l’équipe chirurgicale contre la transmission d’infections virales telles que l’hépatite, le SIDA ;
- Moins d’adhésions en cas d’éventuelles interventions correctives ultérieures ;
- Il semblerait que les patients puissent entamer une chimiothérapie plus rapidement
La chirurgie laparoscopique doit être pratiquée dans des établissements spécialisés, dotés de l’équipement adapté, par des chirurgiens disposant de la formation, de l’expérience et de la certification requises, pour assurer la sécurité, l’amélioration de l’état de santé et de la qualité de vie des patients.